Des fois j'aime ça... les sarabandes de Bach

Publié le par Alain Bonte

Ami lecteur,

J'éprouve le besoin de reparler des sarabandes de Bach.
Vous vous rappelez, ces danses à 3 temps avec appui sur le 2ème...
Celle de la 5ème suite pour violoncelle a toujours été un mystère pour moi. Comment faire de la musique avec si peu ?
Cette pièce est d'une insondable profondeur mais que me dit Bach là dedans ?
Jamais je n'ai réussi à l'exprimer... les mots ne me viennent pas.

Le film de Bergmann, Cris et Chuchotements, peut m'aider.

Deux soeurs, Karin et Maria viennent assister leur mère dans ses derniers instants.
Elles essaient de se parler mais n'y parviennent pas (qui n'a pas souri à la description de cette scène si belle où "l'une ne dit rien et que l'autre ne répond pas").
Pourtant,  à un moment, les choses semblent se débloquer, les deux soeurs, enfin échangent :



Bergman remplace leur dialogue par cette sarabande de la 5ème suite (ici dans l'interprétation de Pierre Fournier).
A la trivialité des mots, le cinéaste  préfère  la profondeur des sons.

L'indicible peut être dit.

Ami lecteur, vis heureux !

Publié dans Petits bonheurs vidéo

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